Qu’est-ce qu'un sous-compteur électrique ?
Le sous-compteur électrique, également appelé compteur divisionnaire, est un dispositif associé au compteur électrique général.
Alors que le compteur principal offre une vision globale de la consommation électrique d’un ouvrage, le sous-compteur électrique comptabilise précisément l'électricité consommée par des zones et usages spécifiques du bâtiment.
L'installation de sous-compteurs électriques s'inscrit souvent dans une perspective d'optimisation énergétique. Il invite à une gestion proactive des ressources et une compréhension plus fine des habitudes de consommation dans un bâtiment. C’est un premier pas vers une gestion énergétique intelligente et économe.
À lire : Le sous-compteur électrique : comprendre et optimiser sa consommation d’énergie
À noter : le sous-comptage ne se limite pas à l'électricité. Il peut également s’appliquer à la mesure de la consommation d'eau et de gaz, fournissant ainsi une vue globale de l'utilisation des ressources énergétiques dans un bâtiment (ou groupe de bâtiments).
Les différents types de sous-compteurs
1/ L’anatomie du compteur électrique
- Le sous-compteur monophasé ou triphasé :
Le sous-compteur électrique peut être monophasé ou triphasé. En réalité, ce choix n’en est pas un car il est imposé par la configuration initiale de votre installation électrique.
Vous devez adapter votre sous-compteur aux caractéristiques de votre alimentation électrique et à la puissance associée à votre compteur général.
- Le sous-compteur communicant :
Pour une gestion automatisée de l’information, les sous-compteurs électroniques intègrent des fonctionnalités de communication (qu’ils soient monophasés ou triphasés).
Contrairement aux sous-compteurs traditionnels, les sous-compteurs intelligents utilisent différentes technologies de communication (filaires ou non) pour transmettre automatiquement la donnée, sans avoir à la lire sur l’équipement en temps réel.
Certains sous-compteurs communicants sont équipés de capacités de stockage et de traitement des données. Ils peuvent alors traiter localement des informations de consommation pour générer des rapports détaillés : tendances de consommation, anomalies, pics de demandes.
2/ Les différents protocoles de communication
- La communication filaire (Modbus) :
Les protocoles de communication filaires tels que Modbus RTU permettent une transmission fiable de la donnée, sans risque d’aléas liés à la qualité d’un réseau sans fil. Ils sont donc souvent préférés pour récupérer les données de consommation électrique mesurées par les compteurs divisionnaires.
Le protocole Modbus RTU est le plus répandu en ce qui concerne les solutions filaires. Il s’agit de la solution « standard », présentant le meilleur rapport qualité/prix sur le marché.
- L’internet des objets (IoT) :
D’autres sous-compteurs électriques sont équipés de fonctionnalités IoT (internet des objets). De manière tout aussi fiable, ils peuvent ainsi transmettre des données directement à des serveurs d’applications ou communiquer avec d’autres équipements connectés.
Le dialogue est rendu possible grâce à un protocole de communication spécifique et sans fil, dont l’un des plus connus est le protocole LoRaWAN. Ce dernier est apprécié pour sa capacité à opérer sur de longues distances et sa faible consommation d’énergie.
Cette technologie sans fil trouve tout son intérêt lorsqu’il s’agit d’installer de nouveaux équipements dans des bâtiments existants. En rénovation, il n’est pas rare que la création de nouveaux cheminements de câblage s’avère particulièrement complexe. L’IoT permet alors d’installer des équipements innovants en évitant la réalisation de travaux d’adaptation coûteux et gênants pour les occupants du lieu.
- Les protocoles spécifiques (M-Bus, KNX) :
En fonction des besoins et des normes techniques spécifiques, des protocoles dédiés tels que M-Bus (pour les compteurs d'eau) ou KNX (pour les équipements GTB) peuvent également être utilisés.